L’enfant de Hautepierre, champion de kickboxing et de boxe thaï, a enchainé les titres et les victoires sur le ring depuis l’âge de 17 ans. Il mène aujourd’hui une carrière internationale, mais reste at­taché à son quartier.

Ophéa est allé à sa rencontre…

Quel est votre rapport avec le quartier de Haute­pierre ?

Je suis né et j’ai grandi ici, maille Karine, où j’ha­bite toujours avec mes parents. Je suis passé par les écoles du quartier et après mon bac, j’ai obtenu un diplôme d’éducateur sportif pour avoir une porte de sortie après ma carrière de sportif de haut ni­veau. Je suis plutôt discret dans le quartier, même si on me reconnaît. Ça fait chaud au cœur de re­présenter ma ville et mon quartier à l’autre bout du monde !

Quel parcours et quelles qualités vous ont menés à ce titre de champion du Monde ?

J’ai commencé la boxe à 13 ans dans une salle de l’Elsau, avec mon entraineur actuel, Steeve Valente, qui boxait encore et je suis passé pro à 17 ans. C’est un sport très intense, qui demande beaucoup de détermination. Il ne faut jamais rien lâcher, suppor­ter les coups, ne pas prendre de poids. Je compare ce sport aux échecs, à la fin c’est le plus intelligent qui gagne !

Quelle est votre vie aujourd’hui ?

Je m’entraine 8 à 10 fois par semaine, 3 heures par jour. Je voyage beaucoup pour mener des com­bats en Thaïlande, au Japon, à travers l’Europe. J’ai remporté mon dernier titre de champion du Monde, au gymnase de la Rotonde devant 2 000 Strasbourgeois, mais ma dernière victoire a été diffu­sée en direct dans 200 pays. Ça génère beaucoup de messages de fans sur les réseaux sociaux et il faut du temps pour y répondre.

Justement, quels messages avez-vous envie de passer aux jeunes des quartiers ?

J’interviens parfois auprès des collégiens. C’est l’âge où on commence à s’orienter, l’âge auquel j’étais très impulsif avant que la boxe m’aide à me cana­liser. Je leur dis que quand j’étais à leur place, je ne m’imaginais pas là où je suis aujourd’hui. Je n’étais pas le plus grand, ni le plus fort, mais il faut croire en ses rêves et s’en donner les moyens en travaillant de façon acharnée. Les jeunes manquent de modèles, tant mieux si ce prix Ophéa donne de la visibilité à mon parcours !

La Fondation Ophéa, qu'est-ce que c'est ?

La Fondation Ophéa a pour vocation de promouvoir sur son territoire des valeurs fortes comme la citoyenneté et la mixité sociale à travers un fonds de soutien à la vie associative mais aussi en récompensant des parcours individuels d’excellence. 

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